-
Les boycotts jettent une ombre sur l'Eurovision 2026
-
Wall Street évolue en hausse, satisfaite de l'inflation américaine pour septembre
-
Wall Street ouvre en hausse, attend l'inflation américaine pour septembre
-
Netflix en passe de racheter Warner Bros Discovery pour créer un géant du divertissement
-
Retraites et travail: la conférence sociale percutée par le débat budgétaire
-
Zone euro: la croissance révisée à la hausse à 0,3% au 3e trimestre, selon Eurostat
-
Réchauffement climatique: face au déni, le chef du Giec appelle à être "très clair" sur le rôle de l'homme
-
Les prix alimentaires en baisse, reflet de l'abondance agricole mondiale
-
Quatre morts dans une nouvelle frappe américaine dans le Pacifique
-
Quatre morts dans un nouvelle frappe américaine dans le Pacifique
-
Budget de la sécu: "pas d'autre horizon" que de le voter, dit le gouvernement
-
Netflix en "négociations exclusives" pour racheter Warner Bros Discovery
-
MaPrimeRénov': les conseillers en rénovation énergétique craignent pour leur avenir
-
Grippe aviaire: au zoo de Paris, la campagne de vaccination bat son plein
-
En Géorgie, les chiens errants entre adoration et danger sanitaire
-
Budget: le gouvernement s'engage à ne pas augmenter les franchises médicales
-
Nouvelle frappe américaine dans le Pacifique en pleine polémique sur l'opération militaire de Trump
-
Bill Gates alerte sur un rebond "tragique" de la mortalité infantile en raison d'une baisse des aides
-
Shein et l'Etat se confrontent au tribunal sur la suspension de la plateforme
-
Pandas et ping-pong : Macron achève sa visite en Chine sur une note plus légère
-
Le Venezuela isolé après la suspension des vols par les compagnies étrangères
-
Wall Street termine sans grand entrain, attend la réunion de la Fed
-
La Bourse de Paris termine en petite hausse, portée par la Fed et l'Ukraine
-
Bassins industriels: risque accru de problèmes respiratoires pour les riverains
-
La Finlande sommée de réparer les injustices commises envers les Sami
-
Une sanction "rare": deux médecins révoqués pour des violences sexuelles aux urgences de Vendôme
-
Hong Kong: retrait des filets de protection sur de nombreux chantiers après l'incendie meurtrier
-
Enquête pour fraude dans l'UE : Federica Mogherini démissionne de la direction du Collège d'Europe
-
La délocalisation des profits ampute recettes fiscales et revenus des salariés, selon une étude
-
Christophe Gleizes condamné en Algérie: sa famille espère une grâce, Macron promet d’agir
-
Bois plutôt que pétrole: le pari d'un industriel face à la crise de la chimie allemande
-
Egypte: Sainte-Catherine, haut-lieu de pèlerinage sur le Sinaï, s'inquiète d'un mégaprojet immobilier
-
Cryptos, Bourses, gestionnaires d'actifs... Bruxelles dévoile son projet de super gendarme financier
-
La clémentine corse, Petit Poucet centenaire qui parie sur la qualité
-
Les principales mesures du budget de l'Etat, examiné au Sénat
-
Vers une nouvelle baisse du taux du Livret A début 2026 ?
-
Leroy Merlin victime d'une cyberattaque visant les données de centaines de milliers de clients
-
Inde: gros trou d'air pour la compagnie Indigo qui annule plus de 1.200 vols
-
La Bourse de Paris confiante face à la perspective d'une baisse des taux de la Fed
-
"Pas de nourriture": après les inondations, les habitants de Sumatra face aux pénuries
-
Budget de la Sécu: Attal appelle Philippe à garder "son sang froid"
-
Ukraine, commerce... Macron presse Xi, qui refuse toute responsabilité dans la guerre
-
Australie: Meta exclut les moins de 16 ans de ses plateformes, acculé par Canberra
-
Le courant revient progressivement dans l'ouest de Cuba après une nouvelle panne
-
Mort de la star de "Friends" Matthew Perry: un médecin condamné à 30 mois de prison
-
USA: Trump supprime des restrictions de Biden sur la consommation des véhicules
-
Trump supprime des restrictions de Biden sur la consommation des véhicules
-
Wall Street termine en hausse, prévoit une baisse des taux
-
Chômage: lancement d'une négociation sur les ruptures conventionnelles aux contours très flous
-
Le choix de Trump pour la Nasa s'engage à envoyer des Américains sur la Lune avant la Chine
Tunisie: les cueilleuses de plantes aromatiques en butte au changement climatique
Mabrouka Athimni observe tristement les cueilleuses de sa coopérative en Tunisie qui peinent de plus en plus à remplir leurs paniers d'herbes médicinales ou aromatiques en raison d'un manque de pluie, devenu chronique ces dernières années sous l'effet du changement climatique.
"La situation a complètement changé. Nous gagnons actuellement la moitié de nos revenus d'avant, parfois un tiers", se désole cette femme de 62 ans qui dirige la coopérative "Al Baraka" ("la bénédiction" en français) dans le village de Tbainia, près d'Aïn Draham, dans l'extrême nord-ouest défavorisé de la Tunisie.
Dans les vastes forêts entourant le village, les paysannes récoltent, au gré des saisons, du romarin, du lentisque, de l'eucalyptus ou du thym pour les distiller ou extraire des huiles essentielles à usage médicinal ou aromatique.
Selon le ministère de l'Agriculture, la Tunisie produit environ 10.000 tonnes d'herbes sauvages chaque année. Le romarin représente 40% des huiles produites et exportées, surtout vers les marchés français et américain.
La coopérative, créée il y a une vingtaine d'années, soutient de nombreuses familles à Tbainia, où l'activité des femmes est la principale source de revenus.
Mais le réchauffement climatique les frappe de plein fouet.
"Les sources des montagnes s'assèchent et, sans neige ni pluie pour les réapprovisionner, les herbes produisent moins d'huile", explique à l'AFP Mabrouka Athimni.
La Tunisie traverse sa sixième année consécutive de sécheresse. En ce début d'automne, le taux de remplissage des 36 barrages du pays, pour la plupart situés dans le nord-ouest, est tombé à seulement 20%, l'un des plus faibles jamais enregistrés.
Dans une plaine à l'entrée de Tbainia, une dizaine de femmes partent dès l'aube récolter le maximum possible d'herbes médicinales et aromatiques, essentielles à la survie d'un village où le taux de pauvreté frôle les 26% face à une moyenne nationale de 15%.
- "Un seul sac"-
Les femmes, qui représentent environ 70% de la main d'oeuvre agricole tunisienne, sont touchées de manière disproportionnée par les changements climatiques caractérisés par des températures pouvant dépasser les 50 degrés certains étés, même dans les zones tempérées.
Mongia Soudani, 58 ans, qui a rejoint la coopérative il y a cinq ans, estime que son travail, seul revenu de sa famille, "est aujourd'hui menacé".
"D'habitude nous récoltons trois ou quatre gros sacs d'herbes. Maintenant, nous avons de la chance si nous n'en remplissons qu'un seul", déplore cette mère de trois enfants.
Les forêts tunisiennes couvrent 1,25 million d'hectares, dont environ 10% se situent dans le nord-ouest. Des incendies, alimentés par la sécheresse et la hausse des températures, ont ravagé ces forêts ces dernières années, diminuant encore les ressources naturelles dont dépendent des paysannes comme Mme Soudani.
L'été passé, des feux ont détruit 1.120 hectares près de Tbainia.
Pour s'adapter à ces nouveaux défis et préserver les ressources forestières, les cueilleuses ont reçu une formation d'organismes internationaux, comme l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Mabrouka Athimni a néanmoins du mal à leur garantir un revenu viable. "Je ne peux plus répondre à certaines commandes car la récolte est insuffisante", dit-elle, soulignant avoir perdu des clients.
Selon une étude récente du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), le changement climatique a un impact particulièrement fort sur les zones forestières et sur ces femmes dont le travail devient "plus difficile".
La Tunisie a ratifié des accords environnementaux internationaux clés, notamment l'Accord de Paris sur le climat de 2015. Mais "leur mise en oeuvre reste incomplète", explique à l'AFP Ines Labiadh, responsable de l'étude du FTDES.
L'absence d'approche tenant compte du genre aggrave aussi le problème, affirme cette chercheuse en justice environnementale, alors que "les femmes sont en première ligne".
Les paysannes cherchent des solutions alternatives et tentent de "diversifier leurs activités car s'appuyer uniquement sur les ressources naturelles n'est plus soutenable", selon l'experte.
Dans les champs, certaines comme Bochra Ben Salah continuent leur quête de la moindre herbe à cueillir. "Nous ne pouvons rien faire d'autre que compter sur la clémence de Dieu", soupire-t-elle, en regardant son panier encore vide.
Y.Uduike--CPN