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Thaïlande: quand les rivalités entre écoles se règlent par les armes
Pae descendait de son bus dans la banlieue de Bangkok lorsqu'un étudiant lui a tiré dessus. La raison? Il portait l'uniforme d'une école rivale.
Le jeune homme a survécu à cette agression, survenue il y a sept ans, mais une cicatrice au bras gauche lui rappelle à jamais le moment où il a frôlé la mort.
Ce type de violence est monnaie courante en Thaïlande, où les élèves des filières professionnelles -- qui portent un uniforme distinctif selon leur établissement -- sont encouragés, par tradition et par virilité, à s'affronter avec des armes à feu, couteaux ou à mains nues.
"Je n'ai pas porté plainte auprès de la police parce qu'il ne se serait rien passé", explique à l'AFP Pae, 30 ans, qui a reconnu le visage de son agresseur.
Lui-même possédait à cette époque une arme achetée à un camarade pour 3.000 bahts, soit l'équivalent de 80 euros.
Les étudiants impliqués dans ces gangs ont accepté de livrer leur témoignage à l'AFP en ne donnant que leur surnom, pour des raisons de sécurité.
Dans un royaume rongé par les inégalités sociales, les violences concernant les établissements d'enseignements professionnels, fréquentés par les couches populaires, restent peu documentées.
Mais certains épisodes médiatisés rappellent la persistance de la question, sur fond de laxisme de la police thaïlandaise. En septembre, un élève de 16 ans a été tué par balles devant son domicile, le principal suspect étant un étudiant d'une école rivale selon la presse.
- "Question de dignité" -
"Nos aînés nous ont appris à haïr (...) Lorsqu'ils s'en prennent à l'un des membres de notre école, nous devons défendre notre honneur en nous vengeant", explique Im, 23 ans, étudiant en ingénierie mécanique à Bangkok.
"Il ne s'agit pas de politique. Nous nous battons simplement pour prouver que nous sommes meilleurs qu'eux. C'est une question de dignité. Nous ne pouvons pas supporter leurs insultes", renchérit Au.
Agé de 19 ans, cet étudiant en mécanique automobile, dans un établissement public de Bangkok, a pris part il y a deux ans à une fusillade, suivie d'une course-poursuite, qui a tué un étudiant.
La justice a conclu à la légitime défense, et aucune poursuite n'a été engagée.
"L'institution éducative devrait être plus responsable. Cela ne nous concerne que s'il y a un impact sur les citoyens", a déclaré à l'AFP Archayon Kraithong, porte-parole de la police thaïlandaise.
Pour Krissadang Nutcharat, la violence entre les élèves de l'enseignement professionnel remonte au moins aux années 1950, dans un système à plusieurs vitesses qui nourrit les rancœurs.
"Le système ne leur permet pas de croire qu'ils sont respectés. Ils sont négligés par la société et par l'Etat", analyse cet avocat des droits humains et politologue. Le vol de ceintures ou de maillots à leurs rivaux fait ainsi partie des rites de bizutage, souligne-t-il.
- "Comme une famille" -
Ces épisodes de violence se produisent surtout dans les établissements techniques et professionnels, où les étudiants, le plus souvent issus de milieux populaires, sont mal considérés par une société thaïe rigide et stratifiée.
"Certains de mes étudiants s'entraident pour payer leur nourriture lorsqu'ils n'ont pas les moyens de se payer un repas", a décrit auprès de l'AFP Pichet Sukhon, directeur d'un établissement technique de Bangkok, où de nombreux étudiants travaillent à temps partiel pour payer leurs études.
Le fait de se sentir exclu de la société renforce le sentiment d'appartenance à un groupe d'étudiants, explique Mild, un ancien membre de ces gangs.
"Personne ne se souciait de nous, alors on pensait qu'on était libre de faire tout ce qu'on voulait (...) On était comme une famille", se rappelle-t-il.
Une fois, il dit avoir été poursuivi dans un parc public de Bangkok par un gang d'étudiants rivaux munis d'un couteau.
"Je ne sais pas pourquoi nous nous battons, mais les plus anciens m'ont dit de le faire. Quand nous attaquons une école, chaque étudiant devient un trophée", assure Nut, 20 ans, qui aspire à devenir électricien.
"Mais dans mon for intérieur, je ne veux pas me battre. Je veux juste rentrer à la maison en paix", poursuit-il.
D.Philippon--CPN