-
Netflix en passe de racheter Warner Bros Discovery pour créer un géant du divertissement
-
Retraites et travail: la conférence sociale percutée par le débat budgétaire
-
Zone euro: la croissance révisée à la hausse à 0,3% au 3e trimestre, selon Eurostat
-
Réchauffement climatique: face au déni, le chef du Giec appelle à être "très clair" sur le rôle de l'homme
-
Les prix alimentaires en baisse, reflet de l'abondance agricole mondiale
-
Quatre morts dans une nouvelle frappe américaine dans le Pacifique
-
Quatre morts dans un nouvelle frappe américaine dans le Pacifique
-
Budget de la sécu: "pas d'autre horizon" que de le voter, dit le gouvernement
-
Netflix en "négociations exclusives" pour racheter Warner Bros Discovery
-
MaPrimeRénov': les conseillers en rénovation énergétique craignent pour leur avenir
-
Grippe aviaire: au zoo de Paris, la campagne de vaccination bat son plein
-
En Géorgie, les chiens errants entre adoration et danger sanitaire
-
Budget: le gouvernement s'engage à ne pas augmenter les franchises médicales
-
Nouvelle frappe américaine dans le Pacifique en pleine polémique sur l'opération militaire de Trump
-
Bill Gates alerte sur un rebond "tragique" de la mortalité infantile en raison d'une baisse des aides
-
Shein et l'Etat se confrontent au tribunal sur la suspension de la plateforme
-
Pandas et ping-pong : Macron achève sa visite en Chine sur une note plus légère
-
Le Venezuela isolé après la suspension des vols par les compagnies étrangères
-
Wall Street termine sans grand entrain, attend la réunion de la Fed
-
La Bourse de Paris termine en petite hausse, portée par la Fed et l'Ukraine
-
Bassins industriels: risque accru de problèmes respiratoires pour les riverains
-
La Finlande sommée de réparer les injustices commises envers les Sami
-
Une sanction "rare": deux médecins révoqués pour des violences sexuelles aux urgences de Vendôme
-
Hong Kong: retrait des filets de protection sur de nombreux chantiers après l'incendie meurtrier
-
Enquête pour fraude dans l'UE : Federica Mogherini démissionne de la direction du Collège d'Europe
-
La délocalisation des profits ampute recettes fiscales et revenus des salariés, selon une étude
-
Christophe Gleizes condamné en Algérie: sa famille espère une grâce, Macron promet d’agir
-
Bois plutôt que pétrole: le pari d'un industriel face à la crise de la chimie allemande
-
Egypte: Sainte-Catherine, haut-lieu de pèlerinage sur le Sinaï, s'inquiète d'un mégaprojet immobilier
-
Cryptos, Bourses, gestionnaires d'actifs... Bruxelles dévoile son projet de super gendarme financier
-
La clémentine corse, Petit Poucet centenaire qui parie sur la qualité
-
Les principales mesures du budget de l'Etat, examiné au Sénat
-
Vers une nouvelle baisse du taux du Livret A début 2026 ?
-
Leroy Merlin victime d'une cyberattaque visant les données de centaines de milliers de clients
-
Inde: gros trou d'air pour la compagnie Indigo qui annule plus de 1.200 vols
-
La Bourse de Paris confiante face à la perspective d'une baisse des taux de la Fed
-
"Pas de nourriture": après les inondations, les habitants de Sumatra face aux pénuries
-
Budget de la Sécu: Attal appelle Philippe à garder "son sang froid"
-
Ukraine, commerce... Macron presse Xi, qui refuse toute responsabilité dans la guerre
-
Australie: Meta exclut les moins de 16 ans de ses plateformes, acculé par Canberra
-
Le courant revient progressivement dans l'ouest de Cuba après une nouvelle panne
-
Mort de la star de "Friends" Matthew Perry: un médecin condamné à 30 mois de prison
-
USA: Trump supprime des restrictions de Biden sur la consommation des véhicules
-
Trump supprime des restrictions de Biden sur la consommation des véhicules
-
Wall Street termine en hausse, prévoit une baisse des taux
-
Chômage: lancement d'une négociation sur les ruptures conventionnelles aux contours très flous
-
Le choix de Trump pour la Nasa s'engage à envoyer des Américains sur la Lune avant la Chine
-
L'épidémie de grippe commence officiellement dans l'Hexagone
-
LVMH et la famille Arnault affirment n'avoir "à aucun moment détourné" des actions Hermès
-
Reprise ou liquidation: la justice tranchera l'avenir de Brandt le 11 décembre
Taxer les Riches : le Duel
La bataille fiscale française a connu un coup d’accélérateur en 2025. En février, l’Assemblée nationale a adopté une taxe plancher de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros — un dispositif pensé pour une poignée d’ultra‑fortunés — avant que le Sénat, dominé par la droite et le centre, ne l’écarte en juin. Depuis le 9 septembre, le nouveau chef du gouvernement a tranché politiquement : pas de retour de l’impôt de solidarité sur la fortune ni de « taxe Zucman » dans l’immédiat. La gauche, elle, maintient la pression, convaincue que la contribution des plus riches doit augmenter pour des raisons de justice fiscale et de redressement des comptes publics.
Ce que propose la gauche
La taxe défendue par les groupes de gauche vise un seuil très élevé : les patrimoines nets de plus de 100 millions d’euros. Elle instaurerait un plancher d’imposition annuelle de 2 % sur la richesse nette (tous actifs inclus, y compris professionnels), en ciblant environ 1 800 foyers. L’idée‑force : corriger un système où l’imposition effective décroît au sommet, du fait d’optimisations (sociétés interposées, revenus faiblement taxés) et de niches. Les promoteurs avancent aussi des garde‑fous anti‑exil, comme une contribution due quelques années après un départ fiscal hors de France. Les évaluations de rendement varient : des estimations hautes évoquent de l’ordre de 20 à 25 milliards d’euros par an, quand des scénarios prudents tablent plutôt sur quelques milliards.
Ce qui s’est passé au Parlement
Au Palais‑Bourbon, la proposition écolo‑sociale a été adoptée à une courte majorité, notamment parce qu’une partie de l’opposition n’a pas fait barrage en séance. Mais, au Palais du Luxembourg, la majorité sénatoriale l’a rejetée nettement, en pointant tour à tour un risque d’inconstitutionnalité, un effet « confiscatoire » potentiel et un signal négatif envoyé à l’investissement. La mécanique législative est donc restée bloquée à ce stade, tout en laissant la porte entrouverte à une reprise du débat dans le cadre budgétaire.
La riposte de la droite
La droite parlementaire oppose trois arguments centraux :
1) Sécurité juridique : un impôt ciblant une population infime à un taux fixe et sans plafonnement serait exposé à la censure constitutionnelle.
2) Impact économique : taxer les actifs « productifs » renchérirait le coût du capital, freinerait l’innovation et pourrait pousser certains dirigeants à déplacer leurs centres de décision.
3) Lisibilité et compétitivité : elle préfère une lutte ciblée contre l’optimisation et la fraude plutôt qu’un nouvel impôt sur la fortune.
Au‑delà du Parlement, les organisations patronales ont multiplié les mises en garde contre une fiscalité qui toucherait les parts d’entreprises, jugée dissuasive pour l’investissement et l’emploi.
Les contre‑propositions de la droite et du bloc central
Plutôt qu’une taxe patrimoniale, l’exécutif et ses alliés ont fait adopter une imposition minimale de 20 % sur les plus hauts revenus : une contribution différentielle qui garantit qu’au‑delà d’un certain niveau de revenu, l’impôt effectif ne descende plus sous ce seuil, malgré les déductions et crédits. Cette voie « anti‑optimisation » est présentée comme plus robuste juridiquement et plus neutre pour l’investissement que la taxation de la fortune en tant que telle.
Parallèlement, certains responsables de la droite défendent des pistes alternatives : taxer prioritairement la fortune financière plutôt que les actifs productifs ; ou cibler la fortune dite “improductive” (immobilier de rente, actifs dormants), en épargnant les outils de l’entreprise. Ces options, plus sectorisées, cherchent un compromis entre rendement, acceptabilité sociale et compétitivité.
Ce que montrent les comparaisons européennes
L’expérience espagnole est scrutée : un impôt de solidarité sur les grandes fortunes, conçu pour compléter l’impôt régional sur le patrimoine, a été validé par le juge constitutionnel et pérennisé par la loi. Les effets budgétaires ont été inégaux selon les années et l’articulation avec l’impôt régional, mais l’épisode fournit des repères juridiques et techniques utiles dans le débat français.
Les points d’achoppement juridiques
Deux questions dominent : le plafonnement (faut‑il en prévoir un pour éviter tout risque de « confiscation » ?) et l’assiette (faut‑il inclure les biens professionnels, et à quelles conditions ?). Les partisans d’une taxe patrimoniale large estiment qu’un plancher modéré et une assiette étendue réduisent les distorsions. Les opposants rappellent que l’équilibre constitutionnel français a déjà conduit à censurer par le passé un dispositif jugé excessif sur les très hauts revenus ; ils en déduisent qu’une taxe de 2 % sans plafonnement global s’exposerait à un risque contentieux.
En pratique, qui paierait quoi ?
— Ultra‑riches (≈ 0,01 % des foyers) : une contribution annuelle calculée sur l’ensemble du patrimoine net, sans plafonnement dans la version portée par la gauche.
— Contribuables à très hauts revenus : maintien de l’imposition minimale de 20 % via la contribution différentielle (hors cas de taux effectif déjà supérieur).
— Entrepreneurs et détenteurs d’outils de production : exposition variable selon le scénario retenu (inclusion totale, exclusion conditionnelle, ou ciblage de la seule fortune financière).
— Épargne immobilière : potentiellement davantage mise à contribution dans les scénarios « fortune improductive ».
Ce qui se joue dans les prochaines semaines
Sur le plan politique, la majorité relative du gouvernement impose des compromis budgétaires. Le chef du gouvernement a fermé la porte à court terme à une nouvelle taxe patrimoniale d’ampleur, mais le débat n’est pas clos : la gauche peut réinscrire le sujet au menu budgétaire, et des voies médianes (plafonnement, assiette restreinte, clause anti‑exil) pourraient resurgir. Au‑delà des postures, l’arbitrage portera sur trois curseurs : rendement attendu, sécurité juridique et impact sur l’investissement. C’est de leur dosage que dépendra l’issue du bras de fer.
10 Septembre : Blocage en vue
Plan pour Gaza inquiète
Paris face à Trump et Poutine
Trump et le Meurtrier Poutine
Réacteur lunaire, l'Alarme
Poutine–Kim, l’alliance choc
Le péril nucléaire revien
Le tournant vert caché
Crise des sous-marins
Vos pertes dès le 1ᵉʳ août
Déclin démographique: Enjeux