-
Wall Street termine en hausse, la Fed en ligne de mire
-
Mondial-2026: groupes piégeux pour l'Argentine et la France, Trump héros de la Fifa
-
Blanchiment en France: la banque espagnole Santander accepte de payer une amende de 22,5 millions d'euros
-
La Chine enverra deux nouveaux pandas géants en France d'ici à 2027
-
Retraites et travail: la conférence sociale cherche à voir loin, en plein débat budgétaire
-
La Bourse de Paris finit à l'équilibre, confiante dans la Fed
-
Mondial-2026: l'effervescence monte pour le tirage au sort, avec Trump en guest-star
-
Shein sera-t-il suspendu en France ? Décision le 19 décembre
-
Les boycotts jettent une ombre sur l'Eurovision 2026
-
Wall Street évolue en hausse, satisfaite de l'inflation américaine pour septembre
-
Wall Street ouvre en hausse, attend l'inflation américaine pour septembre
-
Netflix en passe de racheter Warner Bros Discovery pour créer un géant du divertissement
-
Retraites et travail: la conférence sociale percutée par le débat budgétaire
-
Zone euro: la croissance révisée à la hausse à 0,3% au 3e trimestre, selon Eurostat
-
Réchauffement climatique: face au déni, le chef du Giec appelle à être "très clair" sur le rôle de l'homme
-
Les prix alimentaires en baisse, reflet de l'abondance agricole mondiale
-
Quatre morts dans une nouvelle frappe américaine dans le Pacifique
-
Quatre morts dans un nouvelle frappe américaine dans le Pacifique
-
Budget de la sécu: "pas d'autre horizon" que de le voter, dit le gouvernement
-
Netflix en "négociations exclusives" pour racheter Warner Bros Discovery
-
MaPrimeRénov': les conseillers en rénovation énergétique craignent pour leur avenir
-
Grippe aviaire: au zoo de Paris, la campagne de vaccination bat son plein
-
En Géorgie, les chiens errants entre adoration et danger sanitaire
-
Budget: le gouvernement s'engage à ne pas augmenter les franchises médicales
-
Nouvelle frappe américaine dans le Pacifique en pleine polémique sur l'opération militaire de Trump
-
Bill Gates alerte sur un rebond "tragique" de la mortalité infantile en raison d'une baisse des aides
-
Shein et l'Etat se confrontent au tribunal sur la suspension de la plateforme
-
Pandas et ping-pong : Macron achève sa visite en Chine sur une note plus légère
-
Le Venezuela isolé après la suspension des vols par les compagnies étrangères
-
Wall Street termine sans grand entrain, attend la réunion de la Fed
-
La Bourse de Paris termine en petite hausse, portée par la Fed et l'Ukraine
-
Bassins industriels: risque accru de problèmes respiratoires pour les riverains
-
La Finlande sommée de réparer les injustices commises envers les Sami
-
Une sanction "rare": deux médecins révoqués pour des violences sexuelles aux urgences de Vendôme
-
Hong Kong: retrait des filets de protection sur de nombreux chantiers après l'incendie meurtrier
-
Enquête pour fraude dans l'UE : Federica Mogherini démissionne de la direction du Collège d'Europe
-
La délocalisation des profits ampute recettes fiscales et revenus des salariés, selon une étude
-
Christophe Gleizes condamné en Algérie: sa famille espère une grâce, Macron promet d’agir
-
Bois plutôt que pétrole: le pari d'un industriel face à la crise de la chimie allemande
-
Egypte: Sainte-Catherine, haut-lieu de pèlerinage sur le Sinaï, s'inquiète d'un mégaprojet immobilier
-
Cryptos, Bourses, gestionnaires d'actifs... Bruxelles dévoile son projet de super gendarme financier
-
La clémentine corse, Petit Poucet centenaire qui parie sur la qualité
-
Les principales mesures du budget de l'Etat, examiné au Sénat
-
Vers une nouvelle baisse du taux du Livret A début 2026 ?
-
Leroy Merlin victime d'une cyberattaque visant les données de centaines de milliers de clients
-
Inde: gros trou d'air pour la compagnie Indigo qui annule plus de 1.200 vols
-
La Bourse de Paris confiante face à la perspective d'une baisse des taux de la Fed
-
"Pas de nourriture": après les inondations, les habitants de Sumatra face aux pénuries
-
Budget de la Sécu: Attal appelle Philippe à garder "son sang froid"
-
Ukraine, commerce... Macron presse Xi, qui refuse toute responsabilité dans la guerre
Au Mozambique, la contestation a un prénom: Venancio
Au Mozambique, où la révolte gronde depuis des mois contre une élection jugée volée par le parti historique au pouvoir, les jeunes scandent "Venancio" comme un cri de ralliement, invoquant Venancio Mondlane, le leader charismatique d'une opposition qui refuse de plier.
Ce parlementaire et ancien chroniqueur de télévision, qui a promis de rentrer jeudi d'un exil décidé après l'assassinat de deux de ses proches en octobre, entretient une proximité singulière avec ses partisans qui le désignent par son seul prénom.
Multipliant les lives sur les réseaux sociaux, dans lesquels il évoque "Venancio" à la troisième personne, cet homme élancé et coquet de 50 ans, costume trois-pièces et chevelure imposante, a tissé un réseau de sympathisants en ligne.
Il avait promis le "chaos" dans le pays lusophone d'Afrique australe si le Conseil constitutionnel confirmait avant Noël le résultat de l'élection présidentielle du 9 octobre, ne le créditant que de 20% des voix.
La plus haute cour du pays lui a finalement adjugé un peu plus, à 24,19% des suffrages, mais il continue à revendiquer la victoire après bientôt trois mois de manifestations, grèves et blocages, qui ont déjà coûté la vie à quelque 300 personnes, selon une ONG locale.
- Cavalier seul -
"Venancio" a insufflé la "contestation post-électorale la plus dangereuse" de l'histoire du pays, estime le chercheur Borges Nhamirre.
Pendant 50 ans, le Frelimo, qui dirige le pays depuis l'indépendance, "a gouverné sans opposition", résume l'analyste Johann Smith. "Après chaque scrutin, ils découpaient le gâteau. Mais pour la première fois, quelqu'un leur dit: +Non, je ne veux pas une part à 20%, le gâteau est à moi+", poursuit cet expert basé à Maputo.
Venancio, qui revendique un score de 53%, a dynamité les codes politiques mozambicains, jusqu'à sa coupe afro soignée. Onze ans après ses débuts en politique, il a détrôné l'historique parti Renamo comme principale force d'opposition.
L'ingénieur agronome de formation avait rejoint en 2018 cette formation issue de la guerre civile (1975-1992).
En 2023, il fait campagne sous les couleurs de la Renamo aux municipales de 2023 dans la capitale. Estimant avoir gagné, contrairement aux résultats officiels, il mobilise les manifestants.
Ne réussissant pas à se faire désigner candidat à la présidentielle, il quitte la Renamo et fait cavalier seul, s'adossant au modeste parti Podemos pour les législatives qui ont eu lieu en parallèle.
- "VM7" -
"Venancio" a percé il y a une quinzaine d'années comme chroniqueur politique sur une chaîne de télé privée. Ses critiques féroces du gouvernement et son talent oratoire le distinguent.
"Pour la première fois depuis longtemps, il y a un leader charismatique au Mozambique. Il parle à l'homme de la rue, au paysan", observe Johann Smith.
Son inventivité s'est illustrée dans ses appels aux concerts de casseroles ou aux opérations escargots depuis la victoire proclamée du Frelimo, dont la crédibilité est mise en cause par la quantité d'irrégularités relevées par les observateurs internationaux.
Appelé aussi "VM7" car il serait à la politique ce qu'un autre lusophone, Cristiano Ronaldo (baptisé CR7), est au foot, Venancio Mondlane n'affole pas les compteurs de buts mais les vues: ses directs sur Facebook sont régulièrement visionnés plus de deux millions de fois.
Corruption, pauvreté ou enlèvements - qui sont monnaie courante au Mozambique - sont les thèmes de prédilection de celui qui a grandi à Matola, ville la plus peuplée du pays, près de la capitale.
Il a le sens de la formule. A propos des jeunes privés de perspectives dans ce pays inégalitaire, il a notamment lancé: "Si ce sont des marginaux aujourd'hui, c'est que quelqu'un les a marginalisés."
Entré dans les foyers mozambicains grâce à ces rendez-vous réguliers sur internet, il les conclut d'un invariable "Je vous embrasse, bisous et salut !", qu'il accompagne d'une gestuelle spécifique, tel un influenceur.
Avant de passer dans la clandestinité, il prenait plaisir à aimanter les foules, debout sur une camionnette, en se balançant au rythme des baffles et en chantant: "Qui est le candidat du peuple? C'est Venancio!"
Y.Ibrahim--CPN