-
Wall Street ouvre en hausse, attend l'inflation américaine pour septembre
-
Netflix en passe de racheter Warner Bros Discovery pour créer un géant du divertissement
-
Retraites et travail: la conférence sociale percutée par le débat budgétaire
-
Zone euro: la croissance révisée à la hausse à 0,3% au 3e trimestre, selon Eurostat
-
Réchauffement climatique: face au déni, le chef du Giec appelle à être "très clair" sur le rôle de l'homme
-
Les prix alimentaires en baisse, reflet de l'abondance agricole mondiale
-
Quatre morts dans une nouvelle frappe américaine dans le Pacifique
-
Quatre morts dans un nouvelle frappe américaine dans le Pacifique
-
Budget de la sécu: "pas d'autre horizon" que de le voter, dit le gouvernement
-
Netflix en "négociations exclusives" pour racheter Warner Bros Discovery
-
MaPrimeRénov': les conseillers en rénovation énergétique craignent pour leur avenir
-
Grippe aviaire: au zoo de Paris, la campagne de vaccination bat son plein
-
En Géorgie, les chiens errants entre adoration et danger sanitaire
-
Budget: le gouvernement s'engage à ne pas augmenter les franchises médicales
-
Nouvelle frappe américaine dans le Pacifique en pleine polémique sur l'opération militaire de Trump
-
Bill Gates alerte sur un rebond "tragique" de la mortalité infantile en raison d'une baisse des aides
-
Shein et l'Etat se confrontent au tribunal sur la suspension de la plateforme
-
Pandas et ping-pong : Macron achève sa visite en Chine sur une note plus légère
-
Le Venezuela isolé après la suspension des vols par les compagnies étrangères
-
Wall Street termine sans grand entrain, attend la réunion de la Fed
-
La Bourse de Paris termine en petite hausse, portée par la Fed et l'Ukraine
-
Bassins industriels: risque accru de problèmes respiratoires pour les riverains
-
La Finlande sommée de réparer les injustices commises envers les Sami
-
Une sanction "rare": deux médecins révoqués pour des violences sexuelles aux urgences de Vendôme
-
Hong Kong: retrait des filets de protection sur de nombreux chantiers après l'incendie meurtrier
-
Enquête pour fraude dans l'UE : Federica Mogherini démissionne de la direction du Collège d'Europe
-
La délocalisation des profits ampute recettes fiscales et revenus des salariés, selon une étude
-
Christophe Gleizes condamné en Algérie: sa famille espère une grâce, Macron promet d’agir
-
Bois plutôt que pétrole: le pari d'un industriel face à la crise de la chimie allemande
-
Egypte: Sainte-Catherine, haut-lieu de pèlerinage sur le Sinaï, s'inquiète d'un mégaprojet immobilier
-
Cryptos, Bourses, gestionnaires d'actifs... Bruxelles dévoile son projet de super gendarme financier
-
La clémentine corse, Petit Poucet centenaire qui parie sur la qualité
-
Les principales mesures du budget de l'Etat, examiné au Sénat
-
Vers une nouvelle baisse du taux du Livret A début 2026 ?
-
Leroy Merlin victime d'une cyberattaque visant les données de centaines de milliers de clients
-
Inde: gros trou d'air pour la compagnie Indigo qui annule plus de 1.200 vols
-
La Bourse de Paris confiante face à la perspective d'une baisse des taux de la Fed
-
"Pas de nourriture": après les inondations, les habitants de Sumatra face aux pénuries
-
Budget de la Sécu: Attal appelle Philippe à garder "son sang froid"
-
Ukraine, commerce... Macron presse Xi, qui refuse toute responsabilité dans la guerre
-
Australie: Meta exclut les moins de 16 ans de ses plateformes, acculé par Canberra
-
Le courant revient progressivement dans l'ouest de Cuba après une nouvelle panne
-
Mort de la star de "Friends" Matthew Perry: un médecin condamné à 30 mois de prison
-
USA: Trump supprime des restrictions de Biden sur la consommation des véhicules
-
Trump supprime des restrictions de Biden sur la consommation des véhicules
-
Wall Street termine en hausse, prévoit une baisse des taux
-
Chômage: lancement d'une négociation sur les ruptures conventionnelles aux contours très flous
-
Le choix de Trump pour la Nasa s'engage à envoyer des Américains sur la Lune avant la Chine
-
L'épidémie de grippe commence officiellement dans l'Hexagone
-
LVMH et la famille Arnault affirment n'avoir "à aucun moment détourné" des actions Hermès
La "soupe de microbes" océanique scrutée par les chercheurs et la Marine
De 10 à 100 milliards d'organismes vivants peuplent chaque litre d'eau de mer. Mais ce "microbiome océanique", qui a rendu la planète habitable, reste largement méconnu. Une mission scientifique menée avec la Marine nationale vise à le répertorier.
"Le microbiome de la planète Terre, c'est le sujet du siècle", assure Colomban de Vargas, directeur de recherche au CNRS à la station biologique de Roscoff (Finistère).
Ce Suisse "obsédé par l'exploration" a entrepris de cartographier le plancton océanique, cette grande "soupe de microbes" composée de virus, bactéries, prostites, animaux, etc. Ces "forêts invisibles", naviguant au gré des courants marins, ont rendu la planète habitable, en produisant l'essentiel de l'oxygène que nous respirons.
"La biodiversité est avant tout microbienne. Pendant trois milliards d'années, il n'y avait que des microbes", pointe le chercheur. Or, "on ne sait pas avec qui on habite, combien il y a de microbes sur la Terre".
Tirant les leçons de la mission "Tara Océans", qui a déjà réalisé 220 mesures des micro-organismes marins, Colomban de Vargas et ses collègues chercheurs veulent mettre en œuvre une "mesure coopérative, frugale, planétaire et pérenne" de cette vie invisible de l'océan.
A terme, il s'agit, via le projet Plankton Planet, de confier des instruments de mesures et capteurs peu coûteux aux dizaines de milliers de voiliers, bateaux de commerce ou de transport de marchandises qui sillonnent la planète. Cela afin de comprendre "l'adaptation du vivant face aux changements brutaux" imposés par les activités humaines.
"Ce n'est pas évident parce qu'il faut que la mesure soit homogène. Tout va se jouer sur la qualité de cette mesure", souligne Colomban de Vargas.
C'est là qu'intervient la mission Bougainville, menée en coopération avec la Marine nationale, afin de consolider la fiabilité des "capteurs frugaux" du plancton. Dans le sillage du tour du monde de l'explorateur Louis-Antoine de Bougainville sur la Boudeuse en 1766-1769, dix étudiants en Master à Sorbonne Université embarqueront à bord des navires de la marine nationale en tant qu'"officiers biodiversité".
- Migration du zooplancton -
"C'est important de vivre l'océan quand on l'étudie", relève l'amiral Christophe Prazuck, directeur de l'Institut de l'Océan de Sorbonne Université, qui a fait le lien entre la Marine et le monde de la recherche.
Les étudiants sillonneront ainsi les 11 millions de km2 de la France océanique (20 fois la France terrestre) dans les océans Indien et Pacifique, à bord de trois Bâtiments de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM).
Ancien chef d'état-major de la Marine, M. Prazuck voit également dans cette mission un intérêt opérationnel pour les équipages. "Quand on observe son environnement, on devient meilleur marin", souligne-t-il.
"Dans la Marine, on a une tradition assez importante de recherche scientifique", ajoute le capitaine de vaisseau Éric Lavault, porte-parole de la Marine nationale. "Les officiers de marine ont cette double casquette de guerriers et de scientifiques".
Après des tests au large de Brest, les premiers étudiants embarqueront en septembre 2023, puis récolteront des milliers de données biologiques (images et ADN) jusqu'en 2025. "C'est rassurant de commencer avec la Marine parce qu'on sait que ça va être carré", se réjouit Colomban de Vargas.
Les données récoltées, "des centaines de milliards d'images de plancton et de séquences ADN", seront conservées dans des bases de données, ouvertes aux chercheurs du monde entier. Elles permettront de contrôler la santé des écosystèmes marins et leur évolution en fonction des pollutions ou du réchauffement climatique.
Les chercheurs veulent en outre étudier la migration du zooplancton à plusieurs centaines de mètres de profondeur durant la nuit, qualifié de "plus grand mouvement de biomasse" sur la planète et qui serait l'un des moteurs de la "pompe à carbone" participant à la séquestration du CO2 dans l'océan.
Le coût de la mission, qui doit être financé par des mécènes, est évalué à 900.000 euros pour les trois premières années.
Ch.Lefebvre--CPN